2017 - Parapente
Thomas et Mathias sont allés voir Montagne en Scène pour la session de printemps 2017. Apparemment il y avait un superbe film de Julien Irilli: départ Annecy -> retour Annecy. Jusque là rien d'extraordinaire... sauf qu'entre le décollage et l'atterro à Annecy, Julien est monté au Mont Blanc, a décollé de la haut, a atterri au pied de l'Aiguille Verte, est monté au sommet de l'Aiguille Verte pour y décoller!!! Et le tout en moins de 24h :D
Voilà donc qu'on commence à parler de parapente et que les anciens du club nous racontent aussi leurs périples (en Corse notamment...). C'est décidé, on va faire un stage d'initiation au parapente!
Thomas et Mathias prévoient leur stage pendant la première d'Aout du côté de Saint André les Alpes. Pour des raisons de logistique, je réserve mon stage à Mévouillon (dans les Baronnies) la dernière semaine de Juillet. En suivant les conseils de deux parapentistes chevronnés (un récupéré en stop, le second à l'école de parapente) j'investis rapidement dans une voile pour faire du gonflage et des premiers ploufs, histoire de ne pas perdre les gains du stage d'initiation et de ses 5 ploufs. Le 4 Aout, en redescendant du Mont Blanc je passe récupérer une Niviuk Skin 1à Annecy.
Préambule Technique et Matériel
Un parapente vole mais on peut aussi dire qu'il tombe avec finesse. Sa finesse est définie par la distance qu'il parcourt au sol pour une hauteur donnée. En 2017, les parapentes ont une finesse d'environ 8: ils peuvent parcourir 800m de distance au sol pour chaque centaine de mètres perdus en hauteur.
Au premier ordre la finesse d'un parapente de change pas avec l'altitude, elle ne change qu'avec l'incidence (angle entre le parapente et sa vitesse par rapport à l'air). La portance d'une aile dépend de sa pression dynamique (égale à la pression statique + la pression du vent relatif). Sachant que la pression diminue avec l'altitude (voire la figure ci-dessous), une aile doit voler plus vite au Mont Blanc pour porter le même poids qu'une aile au niveau de la mer (en supposant les incidences égales).
La vitesse aérodynamique d'un profil augmente avec la racine carrée de l'inverse de la densité de l'air (euh... c'est un peu compliqué là?!) ... on retiendra: plus on vole haut, plus on vole vite (ah oui là c'est plus simple!).
Bravo Jean-Marc Boivin, il fallait courir vite au sommet de l'Everest pour décoller! (Jean-Marc Boivin a décollé de l'Everest en 1988 dans une pente à 40°. Décollage en une petite vingtaine de mètres. Descente au Camp II à 5900m en à peine 12minutes: Jean-Marc Boivin Wikipedia et la vidéo de son décollage ci-dessous):
Note: on décolle et attérit toujours (comme pour les avions) face au vent de manière à diminuer sa vitesse par rapport au sol ;)
)
Figure: Densité de l'air (ratio sur de la densité au niveau de la mer) et vitesse d'un parapente en fonction de l'altitude (vitesse du parapente=33km/h au niveau de la mer).
Matériel
- Parapente:
Niviuk Skin 1 20m2. 2980 grammes
Le Poids Total Volant (PTV) de cette voile est donné pour 85-105kg. Je pèse 67kg, donc même avec un gros sac d'alpinisme je reste dans la fourchette basse de la voile...
- Selette:
Kruyer 2, taille M. 370 grammes.
Je mesure 1m70, et la taille M n'est pas du tout trop grande! Si en plus on compte qu'il faut mettre la selette sur la doudoune et la GoreTex, mieux vaut prévoir un peu de marge :)
Je n'ai pas de parachute de secours. Un parachute de secours est utile en cas de collision (avec un autre parapentiste, ou avec un oiseau):
- Même si quelques rares collisions avec des oiseaux sont déjà arrivées, je suppose que les oiseaux qui évoluent dans leur milieu savent éviter un parapente (ce qui est quand même dans leur intérêt aussi^^). Vidéo d'une collision avec un aigle.
- J'estime qu'un lieu est plaisant à survoler quand il est sauvage, et j'évite donc les spots avec du monde.
Le coût est d'environ 1000-1300€ pour une voile d'occasion et 250€ pour une selette light neuve.
La selette, le parapente, le casque, les gants, les batons, doudoune, GoreTex: tout rentre dans un sac de 30 litres.
Le coût en masse de voler à la descente est de 3.35kg
Pour les vols détaillés ci-dessous (et quand je n'oubliais pas de lancer le GPS...) ma finesse sol mesurée (moyenne) est d'environ 5.8. En supposant que l'aile a une finesse aire égale à 8, la vitesse moyenne du vent (par rapport au sol) est de 10km/h de face.
Mon taux de chute est d'environ 100m/min.
Figure: Finesse d'un parapente volant à 33km/h au niveau de la mer. Vent positif (=de face).
Détails des vols
Maurienne: 05/08/2017
On profite d'être en famille pour pique-niquer vers Lanslebourg. Le parapente était dans le sac et on fait une petite session gonflage :)
Aravis (2*50mD-): 07/08/2017
Premiers gonflages avec Gaël dans le massif des Aravis (Croix des Frêtes) le 7 Août. :D Ca nous fait du bien de changer d'air!
Suite aux encouragement de Gaël, je commence par deux petits ploufs de 50-100m :D Atterrissage dans un champ de vaches.
Photo: Premiers gonflages du côté de la croix des Frêtes.
Domancy (150mD-): 08/08/2017
Le 8 Août, avant de se tapper 6h de voiture... je profite d'être au mazeau chez Gaël à Combloux pour sortir le parapente. Décollage à 200m (en distance) du mazeau et atterrissage à côté de la boulangerie de Domancy (dommage j'ai oublié le porte-monnaie!). Retour en courant pour prendre une douche avant le départ.
Photo: Décollage, atterrissage et profil altimétrique du plouf entre Combloux et Domancy.
Col de la Vallée Etroite (1600mD-): 12/08/2017
Début Août, en montant au Mont Brequin (3134m) et en trouvant la descente bien longue, j'avais repéré un terrain pour atterrir vers la tour ronde de Saint Michel de Maurienne. Le terrain est bien plat, quelques arbres pas très hauts aux abords: un bon terrain d'atterrissage bien que beaucoup plus petit que les terrains utilisés pendant le stage d'initiation... après coup, je me rends compte que le terrain est environ trois fois plus petit qu'un stade de foot!!!
Aller, ce matin le départ est donné de bonne heure en direction du Mont Brequin. Le but est de profiter des conditions atmosphériques bien calmes de cette journée. A la montée ça ne traine pas... de toute façon si ça vole, le jambes se reposeront :)
A la montée je repère bien l'altitude de la ligne haute tension qu'il faudra bien évidemment éviter (altitude=1400m). Je repère un terrain d'atterrissage vers 1500-1600m qui me permet d'avoir un plan de repli. Un plafond de brouillard se met en place vers 2500m... C'est pas génial pour la vue mais au moins ça évite au Soleil de chauffer la vallée et de mettre en place de la dynamique dans l'air. J'étale la voile à 2450m dans une belle pente. Et hop décollage :D
Je vois des chocards qui volent pas très loin, je me dirige vers eux: l'air doit être légèrement ascendant. Bingo: je garde mon altitude, et je passe 400m au dessus de la ligne haute tension :D Maintenant concentration maximale pour l'atterrissage. Mon premier atterrissage pour un grand vol en solo.
A l'atterrissage une petite rafale (venue de nulle part) me déporte un peu et je corrige rapidement. Il vallait mieux puisque le terrain n'est pas bien grand!
Et voilà, le premier grand vol solo s'est bien passé et je remonte en courant vers la maison de famille. Les jambes sont restées assez fraiches pour refaire une sortie en vélo de route avec le frère et les cousins l'après-midi!
Photo: A gauche: atterrissage à Saint Michel de Maurienne. A droite: terrain de foot de Cilaos.
Le Rouchon (2927m) (500mD-): 09/09/2017
Début Septembre j'ai l'occasion de monter dire boujour à des amis au refuge de la Blanche (vers Saint-Véran). Le matin, alors que tout le monde dort encore, je prends mes baskets, les batons, le casque et le parapente en direction du Rouchon. J'ai vite les chaussures dans la neige!!! J'étale la voile dans la neige au col légèrement à l'Est du Rouchon (2830m). Décollage sans vent du tout donc il faut bien courir!!
Atterrissage en douceur à côté de la Chapelle de Clausis :D
Photo: Vue depuis le col au pied du Rouchon: la tête des Toillies (3175m) en face.
Caramantran (3025m) (550mD-): 16/09/2017
Ce week-end on monte avec plusieurs potes au refuge de la Blanche. Le but est de faire la fermeture avec la gardienne et de descendre ensuite en VTT par les lacs (Foréant et Egorgéou). On monte au refuge le vendredi soir à la frontale sous la neige... et ça continue de bien tomber!! Le lendemain matin je me lève un peu plus tôt pour ballader dans la neige en direction du Pic de Caramantran. Il y a bien 15cm de neige fraiche :D La vue est magnifique avec cette neige!
Je n'étais pas décidé à décoller en partant, mais en arrivant au sommet une légère brise montante me tentait. Aller, je fais un gonflage pour voir ce que ça donne et si c'est bon j'y vais. Sinon je replis et redescends à pied. La voile gonfle au top... j'affaisse la voile. repère l'itinéraire même si évident. Et hop c'est parti. En à peine quatre foulées je suis en l'air!!! Le vol est grandiose, la vue magnifique sur les Toillies, le lac de la Blanche... malheureusement mes doigts sont gelées (il doit bien faire -10° et avec le vent relatif à 35km/h ça fait froid même avec des gants) et je ne peux pas prendre de photo! Atterrissage quelques mètres en dessous du refuge de la Blanche. J'arrive à l'heure pour prendre le petit déjeuner avec les amis :D
Photo: Lever de Soleil sur le Mont Viso (3841m) depuis le col de Saint-Véran (2844m).
Photo: La Pointe des Sagnes Longues (3032m) et le Pic de Rochebrune (3321m) depuis le Pic de Caramantran (3026m).
Oraison (150mD-): 23/09/2017
Ce week-end là on devait aller faire la voie Escarra à l'Olan mais les conditions en ont décidé autrement. Donc direction Oraison pour pratiquer un peu les décollages et atterrissages sur un site école. Ce jour là j'ai eu l'occasion de faire 4 ploufs: deux le matin, un en fin d'après-midi et un en soirée. Il est très formateur de faire soi-même "le ballon sonde" à plusieurs moments de la même journée pour comprendre l'aérologie :D
- Premier plouf le matin (~8-9h): La brise est encore légèrement descendante.
- Deuxième plouf vers 10h: La brise est quasi nulle.
- Troisième plouf vers 18h: Forte brise de vallée (~15-20km/h). Tout juste un virage avant d'atterrir, il est facile de viser un point précis puique la vitesse sol est alors très faible (face au vent bien sûr)
- Quatrième plouf au coucher du Soleil (atterrissage à 20h05!). La brise est calme. Je peux faire du soaring tout seul dans les airs!!! Bon après avoir vu le coucher de Soleil en l'air je me dis quand même qu'il est temps d'aller atterrir :D
Nota: Lorsque le Soleil se lève, il chauffe la surface de la Terre. Comme l'air chaud a tendance à monter, l'air chauffé par le Soleil remonte les vallées. On a donc une brise de vallée ascendante. La nuit le phénomène s'inverse et la brise descend la vallée: l'air froid des sommets descend dans les fonds de vallée (car l'air froid est plus dense que l'air chaud).
Pic de Bure (2709m) (2*1400mD-): 30/09/2017
FX avait pour but de faire le trail de Gapencimes (58km, 3200D+) et on s'est alors motivés pour faire des entrainements tous les lundi soirs: départ de l'usine à Marignane et retour sur la côté bleue avec plus ou moins de détours. La forme était bien là pour bien pouvoir gérer la course mais l'envie de profiter du week-end en entier (sans avoir à se retenir le samedi, veille de la course) était encore plus forte: je suis donc monté à Gap mais pour un week-end rando-trail-parapente.
Samedi: pendant que les copains font du jus pour la course du lendemain je vais garer la voiture du côté de Montmaur au pied du Pic de Bure.
Je mets la doudoune, la GoreTex, les gants dans le sac, mais aussi... les crampons!!! Et oui, l'idée est de passer par la grotte de la Pare qui est un super itinéraire très sauvage pour monter au Pic de Bure!! On peut voir de renards, chamois... La grotte est surprenante puiqu'on y trouve une rivière de glace (il faut bien des crampons pour pouvoir avancer!!) A faire!!
Au sommet des gens demandent par où passer pour descendre voir la grotte. Je leur indique le chemin mais leur recommande de faire le chemin à la montée plutôt qu'à la descente (itinéraire hors sentier assez expo à plusieurs endroits). Ils me demandent alors par où je descends.... je leur réponds en souriant: "En survolant l'itinéraire de montée si j'arrive à décoller :D"
Le vol est splendide avec l'ambiance donnée par la roche du Dévoluy!!! Je décide d'atterrir dans les grands champs du hameau de La Montagne. Comme il est à peine midi est que le Soleil ne chauffe pas trop fort, je décide d'aller faire un deuxième vol :D Ce coup-ci je monte par le GR dans le vallon d'Aurouze.
Nota: Les vols depuis le Pic de Bure vers le Sud sont à proscrire l'été (quand le Soleil chauffe fort sur les pierriers)... au risque de se faire chahuter méchamment!
Photo: Itinéraire de la Grotte de la Pare, spots de décollage parapente.
Photo: survol du Pré de la Pare. Les champs du hameau de La Montagne sont en vue pour atterrir.
Grand Som (2026m) (110mD-): 14/10/2017
Ce week-end le plan est de faire de la grimpe avec les copains Grenoblois. Le samedi matin Jean est disponible pour aller faire un vol rando dans la Chartreuse!! Cool, ça fait 6 ans qu'on ne s'était pas vus! Direction Saint Hugues en Chartreuse pour monter au Grand Som. La première partie de la rando n'est pas des plus plaisantes mais le sentier des Racapés est bien sympa ensuite. Le spot de décollage est de luxe: belle pente herbeuse! Jean est là pour me regarder décoller (depuis la fin de mon stage d'initiation j'ai toujours volé seul....). Finalement mon décollage était propre et je n'ai pas pu avoir de conseils^^
Superbe vol avec le Mont Blanc dans le dos et Chamechaude en face! Atterrissage à Saint Hugues en Chartreuse dans un champ où l'on voit une manche à air (une nouveauté pour moi puisque jusqu'à présent j'ai toujours fait des vols "non-officiels").
On atterrit assez tôt pour ensuite aller grimper aux Trois Pucelles!! Le lendemain on ira grimper au Rocher de l'Homme avec Thierry :D
Photo: Vue sur Chamechaude (2032m) et Bec Charvet (1738m)
Mont Ventoux (1912m) (1350mD-): 21/10/2017
Le vendredi après-midi une idée murit dans ma tête. Elle n'est pas liée au travail mais au plan du début de week-end^^ Et oui, il y a un bon créneau météo au Mont Ventoux! Très léger vent d'Est annoncé!!! Aller, en sortant du boulot je file à l'appart, je mets le parapente dans le sac et prends la voiture pour aller me garer au pied des Combes de Curnier. J'ai tout juste le temps de me changer, de mettre la frontale sur la tête avant que le Soleil se couche. La montée au Mont Ventoux dans les combes de Curnier de nuit est un beau spectacle!
Je mets mon matelas et sac de couchage dans l'avancée de la chapelle Sainte Croix, et heureusement parce que le vent souffle plutôt fort la haut!! Le lendemain matin le vent souffle toujours fort... et je renonce alors à décoller. Tant pis. En descendant, je m'aperçois que le vent au sommet est un simple effet Venturi et qu'une centaine de mètres en contrebas (vers 1800m) le vent est plutôt calme! Je recalcule la finesse nécessaire pour rejoindre l'atterrissage depuis ma position actuelle: 5.2. Et ben ça passe, surtout que le vent d'Est me poussera dans le dos sur une partie du vol :D
Il faut lever la voile en douceur pour éviter de couper les suspentes sur cailloux du Ventoux!!! Quel vol magnifique au dessus des couleurs d'automne! La finesse est largement sufisante et je fais quelques virages pour aller atterrir à proximité de l'embranchement indiqué 404m sur la carte IGN (au pied des combes de Curnier).
Le week-end famille peut alors commencer :D
Saint Leu (800mD-): 05/11/2017
Tôt ce matin nous nous rendons avec Thomas au décollage des Colimaçons 800m (île de la Réunion). La brise de terre est encore en marche et il faut bien courir pour décoller! La finesse n'est pas géniale avec cet air qui descend, mais il faut moins de 4 pour relier l'atterrissage, donc pas de stress. Survol de la mer avant d'aller atterrir. Mon repère visuel est sur la mer... et je me fais avoir puisque l'atterrissage est 2-3m au dessus... j'atterris une bonne dizaine de mètres plus tôt que ce que je pensais! Ca passe encore ;) En tout cas superbe survol de la mer, très claire!
Photo: Survol de la mer avant de rejoindre l'atterrissage.
Photo: Décollage des Colimaçons 800m et atterrisage à la mer :D
Piton des Neiges (1750mD-): 07/11/2017
Le parapente a fait pas loin de 7000mD+ dans mon sac à dos depuis le début du voyage à la Réunion, sans avoir pu faire de vol rando. Mais les efforts sont souvent récompensés, et aujourd'hui c'est le cas :D Après un splendide bivouac au Piton des Neiges, on se dirige avec Thomas vers le spot de décollage. Thomas m'aide à préparer la voile et on discute des conditions aérologiques. Il y a la place de décoller mais il ne faut pas que ça prenne plus de 90m (mesurés sur geoportail)... Les conditions sont bonnes et le décollage est court (même pas 15m). Quel bonheur de se trouver en l'air à 2900m d'altitude, face à la mer et entouré du Piton des Neiges, du volcan de la Fournaise, de l'arête des Salazes... le spectacle est grandiose :D
Photo: Visualisation du spot de décollage du Piton des Neiges.
Photo: Décollage du Piton des Neiges.
2017 - La Réunion
L'envie de partir à La Réunion était là, les congés aussi! Il ne restait plus qu'à prendre les billets d'avion et trouver de la compagnie. Mes amis "bourrins" n'étaient pas disponibles mais finalement l'envie de partir l'a emporté: j'ai pris les billets d'avion (~5 semaines en avance) via une agence de voyage pour pouvoir utiliser les chèques vacances.
L'idée qui m'a poussé à prendre les billets d'avion était "un peu" roots: partir pendant 14jours avec un simple sac à dos en mode rando, bivouac... et parapente! Ben oui, quand on a l'occasion de voler il ne faut pas s'en priver :)
A noter:
Les dates:
- Aller: Décollage le 31 Octobre 2017 de Marseille à 23h et arrivée à Saint Denis une dizaine d'heures plus tard.
- Retour: Décollage à 18h30 et arrivée à 3h du matin
Le Soleil:
- Levé: 5h15
- Couché: 18h35
Durées des rando:
Pour le GR20 nous divisions par 2.5 les horaires indiqués (en mode light)
A la Réunion les horaires annoncés sont plus lents. Avec un gros sac (~15-20kg), je divisais les horaires par 2 (plat et descente) et par 3 à la montée. En mode light, (sur une demi journée) les horaires étaient divisés par presque 4.
Lors d'une "Réunion Méjean", j'ai parlé de mes plans à Eric qui aimait bien le concept rando/bivouac/parapente/roots et a motivé Thomas à utiliser ses surplus de congés^^. Bonne idée puisque Thomas a décidé de me rejoindre pour le voyage!!!
Nous voilà deux pour le périple :D Après quelques "repas Réunions" nous avons préparé les grandes lignes du voyage: destinations principales, matériel à prendre... et voici le résultat:
Jour 1: Avion + Saint Denis. [Avion+Bivouac]
Avec Thomas nous arrivons à Saint-Denis en début d'après-midi après une nuit un peu courte dans l'avion, mais au moins on dormira bien la nuit prochaine. On commence par la partie la moins plaisante du voyage:
- On va récupérer la voiture de location: la Beyrouth-mobile
- On passe rapido à Décathlon pour acheter une cartouche de gaz
- On passe faire le plein de bouffe (semoule, soupe en sachet, pates, pain...)
Puis on se rend au départ de la randonnée prévue le lendemain: au Brulé dans les hauts de Saint-Denis. On trouve un magnifique kiosque qui nous abritera pour la nuit.
Jour 2: Le Brulée -> Roche Ecrite -> Hell-Bourg [Rando + Gîte]
Le Soleil se lève tôt (~5h15) et nous sommes prêts à partir dès 6h du matin. Direction la Roche Ecrite en montant les très nombreuses marches du sentier (sacré Jean-Guy!). On se rend compte qu'on a un bon rythme avec nos sacs de 15-20kg quand on dépasse des traileurs...!
Arrivés à la Roche Ecrite on trouve un paysage magnifique: une mer de nuages sur le Cirque de Salazie et une vue imprenable sur le cirque de Mafate. C'est marrant, on a tellement regardé les cartes qu'on sait immédiatement nommer les principaux sommet: le Piton des Neiges, le Grand Bénard, le Maïdo, l'arête des Salazes...
Notre route ne s'arête pas là, il nous reste du chemin et on repart pour descendre le kilomètre vertical (2200m->1200m) menant de la Roche Ecrite à Grand Ilet. Arrivés en bas, nous traversons le village puis faisons du stop pour éviter la descente de 4-5km sur la route (la deuxième voiture s'arrête^^ Merci!!) La voiture nous dépose au pont marqué 670m et on repart ensuite pour prendre le pic-nic au pied du Piton d'Anchaing. Ce Piton porte le nom d'un esclave qui se serait échappé et réfugié sur ce sommet alors réputé inaccessible.
Thomas file directement vers Hell-Bourg pour chercher un logement (j'avais réservé une nuit dans un gîte alors que Thomas n'avait pas encore décidé de venir). Pendant ce temps je vais me flinguer les jambes en grimpant le Piton d'Anchaing. Malheureusement la végétation est trop dense pour décoller en parapente. Dommage, en finesse ça passerait nickel pour atterrir à Hell-Bourg (bon il faudrait aussi trouver de quoi atterrir... pas évident!).
Arrivés au gîte de la Mandoze on a droit à une bonne douche et un bon Rougail Saucisse :D
Rando: ~2300mD+ et 30km
Photo: vue depuis la Roche Ecrite (2276m)
Jour 3: Hell-Bourg -> Trou de Fer -> Hell Bourg [Rando + Gîte]
Le lendemain matin on se lève avec le Soleil pour aller voir le trou de Fer. La météo est assez maussade et le brouillard ne se lève que partiellement. On a quand même la chance d'apercevoir la cascade :D Ensuite on décide d'aller au deuxième point de vue du trou de Fer. Sur la carte c'est tout proche, mais le sentier est hyper technique: des racines en veux-tu en voilà, ça descend dans le lit d'une rivière, on monte des échelles... c'est hyper sauvage! Malheureusement on ne voit pas mieux le Trou de Fer et on retourne sur nos pas pour faire le tour de la "Grande Mare": un endroit sec! Il y aurait même de quoi planter la tente!! Retour ensuite au gîte de la Mandoze en passant par le sentier de l'Ecole Normale. Le carry poulet nous attend!!!
Photo: Le Trou de Fer
Photo: La Fôret de Bélouve depuis la deuxième point de vue du Trou de Fer.
Jour 4: Hell-Bourg -> Maïdo [Rando + Bivouac]
Après avoir profité du cirque de Salazie (le plus humide de l'île puisque situé à l'Est) il est temps d'aller chercher un peu du sec. On se donne rendez-vous au Maïdo avec Thomas: Thomas en bus, voiture (merci...) et moi à pied.
Quels paysages! En partant de Hell-Bourg (1000m) le ciel est encore dégagé et on voit bien le cirque de Salazie (bien vert). La montée au Col de Fourche (1946m) est super agréable et sauvage (je n'ai rencontré personne!). La brouillard m'aura juste laissé le temps d'arriver au col de Fourche, qui sépare le cirque de Salazie et le cirque de Mafate, avant de boucher complètement Salazie. La descente sur La Nouvelle (1450m) dans Mafate donne un tout nouveau paysage: de la poussière et de la végétation bien moins luxuriante. Descente ensuite dans la magnifique gorge creusée par la Rivière des Galets. Il fait très chaud et les trois litres d'eau ne sont pas de trop dans le sac. Petite baignade dans la Rivière des Galets avant de remonter vers Roche Plate. Le Bronchard (1264m), piton portant le nom du chasseur d'esclaves qui aurait rattrapé Anchaing, se trouve sur le passage et me donne l'occasion de faire un joli bonus. Le dénivelé de la journée se fait sentir dans l'ascension au Ti Col (2029m)... mais je retrouve finalement Thomas après avoir passé ce Ti Col! Quelle coïncidence d'arriver exactement au même endroit après ~8-9h de marche! Nous finissons ensemble l'ascension du Maïdo (2205m).
Le bivouac légèrement au Sud de la table d'orientation nous offre un spectacle magnifique. Un photographe de Saint-Denis étant venu photographier le couché de Soleil dit même "Rares sont ceux qui voient un tel couché de Soleil!!".
Rando: ~35km, 2700mD+
Photo: Vue depuis le Col de Fourche (1946m) vers le Nord: à droite Salazie, à gauche Mafate.
Photo: Thomas plonge dans Mafate depuis le Maïdo. En face: le Piton des Neiges.
Photo: Le couché de Soleil et levé de Lune depuis le Maïdo.
Jour 5: Maïdo -> Grand Bénard -> La Saline les Bains [Rando + Baignade]
Le plan à la base était de faire une rando dans Mafate mais on a finalement eu un contre-temps avec la coéquipère qui était malade... on s'est finalement dirigé vers le Grand Bénard (2898m). Quelle bavante... de la poussière, des cailloux partout et puis le brouillard est arrivé avant nous. Dommage! On redescend ensuite au Maïdo et on repère le fameux spot de décollage de parapentes: ben c'est un sacré décollage 'falaise'! Je ne le tenterai pas pendant ce séjour :)
En revanche, on va repérer l'atterrissage en bord de mer à Saint Leu pour un éventuel décollage le lendemain matin.
Descente à Saline les Bains pour une baignade dans le Lagon et ensuite passer la soirée dans la coloc de Judy. Merci à tous les colocs pour leur hospitalité :)
Rando: ~15km, 900D+
Photo: Vue depuis le Grand Bénard (2898m).
Jour 6: La Saline les Bains -> Piton de la Fournaise [Parapente + Rando + Bivouac]
Parapente
C'est maintenant que le voyage s'accélère vraiment avec un créneau météo génialissime. Direction les Colimaçons 800m pour un décollage à 6h20 alors que la brise de terre est encore en marche: c'est parfait pour un atterrissage en direction de la terre et un survol de la mer :D (pendant la nuit la terre se refroidit plus vite que la mer.... en altitude le vent souffle donc vers la terre alors qu'à basse altitude le vent souffle vers la mer).
A 6h30 le Soleil commence à chauffer et la brise s'inverse pour souffler depuis la mer!
Cap Méchant
Petit crochet par le Cap Méchant et ses splendides falaises noires avant de monter en direction du Piton de la Fournaise. Les vacoas (ces arbres aux racines surprenantes) poussent partout!!
Piton de la Fournaise
Du brouillard bien dense nous accueille sur la route du Piton... mais on passe au dessus des nuages vers 2100m. Petite sieste avant de prendre la frontale et de se diriger vers la Fournaise, le but étant de voir le couché de Soleil depuis le volcan. Les coulées de lave ont des formes surprenantes! Quelles couleurs et quelle ambiance de nuit dans l'enclos!!! A faire! Il y a même de la place pour monter un bivouac ;)
Nous plantons la tente (la seule fois du séjour) pour s'assurer que les affaires seront sèches le lendemain... La pleine Lune se lève... tellement rouge que j'ai cru un instant que le volcan se réveillait!!!
Photo: Vol en parapente depuis les Colimaçons 800m. Atterrissage à la mer :D
Photo: Le cap Méchant, ses falaises noires, l'eau turquoise.
Photo: Le Piton de la Fournaise depuis l'enclos.
Photo: Le cratère du Piton de la Fournaise.
Photo: Une coulée de lave dans l'enclos du Piton de la Fournaise.
Jour 7: Piton de la Fournaise -> Piton des Neiges [Rando + Bivouac]
Ce jour là on se lève avec Thomas en se disant: "On se retrouve au gîte de la Caverne Dufour pour terminer ensemble l'ascension du Piton des Neiges!" Thomas prend la voiture, descend jusqu'à la mer pour prendre la route de Cilaos et monter ensuite au gîte... une bavante!
De mon côté j'ai la chance de traverser à pied la Plaine des Sables, de parcourir le chemin des Pitons (Textor, Herbes Blanches, Misère...) de traverser la plaine des Cafres et de remonter dans un végétation plus dense en direction de la Caverne Dufour (2479m). Randonnée MAGNIFIQUE!!!!!!
Thomas est déjà arrivé à la Caverne quand je pose le sac après 6h de marche rapide. Le gîte est dans le brouillard et après une bonne heure de pose on décide de tenter notre chance pour passer au dessus des nuages: pari réussi puisqu'on domine la mer de nuages au sommet du Piton des Neiges (3070m). Nous sommes une bonne dizaine à bivouaquer au sommet mais il y a de nombreux spots de bivoauc :D En attendant le couché de Soleil à 18h35 on réfléchit à un éventuel spot de décollage pour le parapente. Du sommet (vraiment le sommet) c'est compliqué... impossible pour moi en tout cas, mais une belle pente en contrebas au Sud-Sud Ouest parait pas mal...
Le couché de Soleil est encore une fois magnifique! Une belle pensée pour Emilie...
Rando: ~43km, 2200mD+
Photo: La Plaine des Sables. Le sac à dos avec duvet, matelas, parapente, nourriture...
Photo: Couché de Soleil sur le Grand Bénard depuis le Piton des Neiges.
Jour 8: Piton des Neiges -> Ciloas (Fleurs Jaunes) [Parapente + Escalade + Bivouac]
Nous n'avions sûrement jamais vu autant de monde pour un levé de Soleil à plus de 3000m!!! Mais nous échappons vite la foule en descendant vers le spot de décollage supposé. Un morceau de rubalise indique que du monde a déjà bien décollé depuis cette épaule à 2950m. Au début le vent vient un peu trop de l'Ouest mais le Soleil commence à chauffer et redresse un peu la brise: c'est bon il y a un créneau :D
Thomas m'aide à étaler la voile, un premier gonflage... j'affaisse, reprends mes esprits et hop c'est parti pour mon plus beau vol en parapante (je ne vole que depuis début août mais quand même là c'était quelque chose!!!) Voler à ~3000m avec vue sur le Volcan de la Fournaise, l'océan Indien, le Cirque de Cilaos, Mafate, l'arête des Salazes... GRANDIOSE!
Atterrissage 1800m plus bas sur le stade de Cilaos après 20 minutes de plouf. Il est 6h40 et j'attends que le Soleil sèche la voile avant de la replier. Thomas pendant ce temps se tappe une bavante pour descendre. Courage!
On se retrouve 3h après le décollage (à pied ça fait une descente bien rapide!) devant la mairie de Cilaos. Direction Fleurs Jaunes pour un peu de grimpe sur le rocher bien beau mais pas toujours dément!
On passe la soirée avec Marie et Morgane, deux "bivouaqueuses" qui devaient faire la Chapelle le lendemain!
Photo: Aire de décollage du Piton des Neiges (~2950m)
Photo: Décollage!
Photo: Cilaos depuis le parapente.
Photo: Atterrissage sur le stade de Cilaos. Vue sur le Piton des Neiges.
Jour 9: Ciloas -> Salazes -> Mafate -> Ciloas [Rando + Escalade + Camping]
Ce jour là encore la météo est très bonne et on file en direction de l'arête des Salazes. Le chemin est tout sec et pas du tout galère (pas besoin de s'accrocher aux racines comme indiqué dans les topos). La vue est top en arrivant sur l'arête: vue sur Cilaos et Mafate! On voit un spot potentiel pour atterrir en parapente du côté de Mafate au pied des arêtes. La première partie de l'arête n'est pas vertigineuse car très boisée. La corde est ensuite plus obligatoire pour la deuxième partie de l'arête et pour grimper les Salazes (2132m) qui ne font en fait que 5m environ. La dernière Salaze se grimpe depuis le versant Nord pour finir plein Sud.
En redescendant il n'est même pas midi... plan B: on va prendre le pic-nic au col du Taïbit (2081m). Et puis à y être on descend à Marla. Je laisse quelques affaires à Thomas pour aller faire un tour un peu rapido: Marla -> La Nouvelle -> La Plaine aux Sables -> les Trois Roches -> Marla. Il faut ensuite rentrer au 'trailhead' sur la route vers le Radier de l'Îlet Bleu. Une bonne grosse rando encore! Ensuite direction le camping pour une bonne douche!
Photo: l'arête des Salazes.
Jour 10: Cilaos -> Grand Bassin -> Col de Bébour [Rando + Parapente + Bivouac]
Ce jour là on se lève sans pression pour aller faire la rando de Grand Bassin. Une belle randonnée ou l'on commence par descendre 700m... qu'il faut remonter ensuite en plein cagnard!!
On se fait une session gonflage de parapente dans la Plaine des Cafres. Puis on va reconnaitre le décollage du Gros Piton Rond (le décollage semble facile). En se rendant à l'atterrissage, il parait moins évident car le terrain est bien encaissé. Il y a trop de brouillard pour voler cette après-midi et le lendemain nous ne serons plus dans le coin. Tant pis!
Puis direction le col de Bébour pour bivouaquer. On entend des chiens au loin pendant la nuit. Comme tous les jours, on avait pensé à prendre les batons à proximité du duvet au cas où... D'ailleurs prendre un hamac peut s'avérer utile pour dormir en hauteur dans les kiosques ;) Finalement les chiens ne nous auront pas déranger plus que ça!
Photo: La cascade de Grand Bassin
Photo: Gonflage dans la Plaine des Cafres.
Jour 11: Col de Bébour -> Takamaka -> Hell-Bourg -> Dos d'Ane [Rando + Bivouac]
Le lendemain matin on se fait une petite rando pour aller voir la vallée de Takamaka depuis le point de vue du Cassé de Takamaka. L'employée du Parc National de la Réunion (qui a dit y être allée en 4x4) devait plus avoir un bulldozer qu'un 4x4 pour passer, et encore! Le sentier est étroit, passage en mono-pied à des endroits et la végétation est bien dense!!
De retour à la voiture nous nous séparons avec Thomas: lui rentre en direction de Saint Denis en voiture pendant que je fais une traversée jusqu'à Hell-Bourg par les sentiers. Le chmin est principalement plat mais que de racines!!!! J'ai l'honneur de croiser une armée de Jean-Guy armés de débrousailleuses. Merci :)
Arrivé à Hell-Bourg je prends le bus (il y en a toutes les heures environ) pour Saint-André. Puis changement de bus pour Saint-Denis. On rend la voiture de location et on en récupère une autre chez Félix. Thomas a vraiment de bons contacts à la Réunion!!
On se dirige vers Dos d'Ane pour être au plus proche du départ de la rando le lendemain. On trouve un superbe spot de bivouac.... dans le jardin d'une église!!
Nota: Le plan à la base était de faire la traversée par le chemin en balcon dans la vallée de Takamaka... mais la route était coupée et interdite aux piétons. Ne sachant pas vraiment à quoi m'attendre et devant obligatoirement être à Saint Denis le soir je n'ai pas pris le risque de prendre le chemin de Takamaka. Dommage, l'itinéraire est certainement magnifique!
Photo: La vallée de Takamaka depuis le cassé de Takamaka
Jour 12: Dos d'Âne -> Aurère -> Saint Louis [Rando + Bivouac]
Au réveil on commence par sauter la barrière du jardin de l'église... puis on descend dans la rivière de Galets. Le chemin pour monter à Aurère est top et l'îlet est bien chouette. La baignade (douche?) dans la rivière fait du bien avant de retranspirer (beaucoup) pour remonter à Dos d'Ane.
Le soir on va camper au camping à la ferme au dessus de Saint Louis. Frigo, plaques de cuisson, ... sont à disposition. Les volailles font quand même pas mal de boucan!
Photo: Des ananas poussent à Aurère.
Jour 13: Saint-Louis -> Les Makes -> Cap Méchant [Parapente + Rhumerie + Bivouac]
La météo commence à tourner un peu .... et devient bien moins certaine. Le matin on met le cap sur les Makes pour faire du gonflage et éventuellement un vol. Les conditions ne sont pas géniales et nous ne sommes pas bien confiants en ce qui concerne la finesse. On se contente donc de faire du gonflage dans un champ (apparemment ce n'est pas à faire, sauf pour rencontrer et avoir une discussion (fort intéréssante) avec un agriculteur du coin...).
En début d'après-midi la rhumerie "La Saga du Rhum" nous accueille et nous fait déguster ses produits :) Nous apprenons la différence entre le rhum agricole (produit à partir du jus de canne) et le rhum traditionnel (produit à partir de la mélasse, un résidu de la sucrerie).
Plus tard nous filons voir la cascade de Grand-Galet alors que la pluie tombe. La météo ne s'améliore pas et il nous faut impérativement un kiosque pour dormir ce soir!
On trouve notre kiosque au cap méchant. La pluie continue de tomber... on met alors la bache pour s'abriter des quelques fuites du toit, on découpe des bouteilles pour faire des gouttières... mais pendant la nuit le vent se lève et innonde le kiosque! A 4h du matin, nos matelas sont dans ~1cm d'eau: il est temps de lever le bivouac!
Photo: Cascade de Grand Galet.
Photo: Bivouac, et gouttière à Cap Méchant.
Jour 14: Cap Méchant -> Saint-Denis [Vanilleraie + Bivouac]
La nuit a été avortée à cause de l'innondation de notre bivouac!! Alors on va prendre le petit déjeuner dans une boulangerie. A la radio on entend que des ravines ont débordé! On va voir les coulées de lave dans le Grand Brulé. C'est impressionnant de voir à quelle vitesse la végétation reprend le dessus sur les coulées de lave. Les coulées de 2007 (10 ans à peine) sont déjà bien vertes!!! Thomas se fait une entorse à la cheville sur un mauvais pas dans les coulées...aïe. Heureusement les grosses rando sont terminées!
On fait un stop à la Anse des Cascades où les kiosques sont luxueux! La pluie s'est arrêtée et on fait sécher les matelas dans un kiosque, avant d'aller visiter la vanilleraie de Sainte-Suzanne. La visite guidée est très intéressante: on apprend que la vanille doit être pollinisée à la main (procédé trouvé par un jeune escalve de douze ans en 1841). La vanille avait été importée du Mexique ou les abeilles sont de bien plus petite taille que celles de la Réunion et arrivent à polliniser les fleurs de vanille.
Nous faisons notre dernier bivouac dans un kiosque entre Sainte-Suzanne et Saint Denis.
Photo: Les coulées de lave.
Jour 15: Vol retour!
On réorganise les sacs, on va acheter nos bouteilles de rhum et un dernier passage nature par la chute de Niagara (certe moins impressionnante que celles du Canada, mais belle tout de même). Ensuite direction la ville de Saint-Denis pour les dernières visites du centre ville avant de filer rendre la voiture de location et pour rentrer en métropole. Comme les vols ont bien été optimisés, l'atterrissage à Marignane est à 3h20 du matin. Mais bon, ça serait dommage de perdre du temps dans les transports, alors hop au boulot!! Comme il faut pas abuser des bonnes choses, je quitte le bureau asez tôt pour aller trier les photos en fin d'après-midi :)
Photo : la cascade de Niagara.
Photo: Ananas au Barachois.
2018 - Ski
Grosse saison de ski avec des sorties majeures:
- Traversée Héroïque
- Grand Ferrand par les Chourums Olympiques
- Buet/Argentière
- Pelvoux et Traversée des Violettes
- Pierra Menta
2018 - Parapente
Le premier vol de l'année sera un plouf... mais pas n'importe lequel. Aujourd'hui je suis seul en ski de randonnée. Les copains sont partis faire de la cascade sur un secteur école. Je préfère profiter du beau temps pour skier et les rejoindre le soir pour le repas et ensuite pour grimper le lendemain sur la glace. Bref, ce matin je pars faire la Guardiole de l'Alp au dessus de Molines. Cette montée est efficace dans une pente régulière mais pas trop raide (pas de conversion nécessaire) et le risque d'avalanche est bien limité. A la montée, des grands espace de neige me font penser au parapente... d'autant plus qu'en contrebas je vois un superbe champ recouvert de neige! C'est décidé: pour la deuxième montée je prends le parapente et j'essaierai de décoller. Les conditions semblent bonnes: faible vent, grands espaces vierges recouverts de neige, atterrissage très large, finesse nécessaire faible... Arrivé au sommet pour la deuxième fois je grignotte un bout et déplie le parapente légèrement en contrebas à l'abris du vent.
La préparation de la voile pour ce vol était assez particulier puisque je vais décoller avec la voile dans le dos. Je fais donc un premier gonflage pour vérifier que tout est bien démélé. Les batons sont rangés dans le sac, les gros gants sont enfilés, les chaussures et les skis bien attachés, le casque bien serré, les mousquetons bien vérouillés... ok, c'est parti je me lance dans la pente. La voile gonfle vite et je fais un bond en arrière! Je suis en l'air, le vent est de travers est finalement un peu plus fort que je pensais. J'ai de la marge mais je préfère atterrir pour éviter de faire une bêtise pour un premier vol à ski... 350m de descente et l'atterrissage sur les skis est intéressant: ça glisse :D
2016 - Bosnie
On entend beaucoup parler de la Croatie pour la beauté de ses paysages et de ses villes anciennes, en revanche sa voisine la Bosnie est assez "inconnue" en tout cas peu visitée. Et pourtant ce pays a une histoire riche (malheureusement) et jeune puisque la guerre des Balkans a eu lieu principalement en Bosnie entre 1991 et 2001.
L'idée de découvrir la Bosnie est venue en entendant parler de cet étrange mélange de culture, de marques de guerre encore visibles et de paysages. Je parle de mes projets à Vincent qui adhère à l'idée! C'est décidé, nous partirons 10 jours au mois de Mai!
Jour 0: Zadar
Vincent prend un vol de Paris à Zadar alors que je pars de Marignane pour arriver au même aéroport. J'arrive un peu plus tôt et file donc visiter Zadar. Je vais récupérer la clé de l'appartement que nous louons... après avoir parcouru 4 fois la rue à la recherche de la bonne porte, une boulangère m'interpelle... on communique tant bien que mal avec des gestes et un peu d'anglais (les langues ne sont pas le point fort des Croates apparemment!) et je comprends finalement que c'est elle qui a les clés de l'appartement que je recherche. Cool!
Vincent arrivera plus tard dans la soirée.
Jour 1: Kravica - Medulgorje
Le voyage commence maintenant pour de vrai. On prend le bus à Zadar en direction de la Bosnie. Après un changement à Split, le bus nous emmène en Bosnie. Le passage de la frontière est assez ... intéressant. Le chauffeur de bus descend, les douaniers sont à table à boire des bières sous le parasol. Après quelques courtes minutes le chauffeur remonte, met le bus en marche et c'est reparti. Aucun contrôle!
Bref, nous descendons du bus au plus tôt après la frontière. Dès l'entrée dans la première ville, le contraste est saisissant avec ce qu'on connait de la France: des murs d'immeuble sont criblés d'impacts de balles et d'obus... que nous n'osons pas prendre en photo.
Nous nous mettons à faire du stop pour aller vers les chutes de Kravica. Un "ancien" nous prend et on lui explique qu'on se dirige vers Kravica :) Nous avons bien du mal à discuter, et lorsqu'il nous demande "studenci?" on répond, "no we no longer are students, we now have jobs in France". Après être descendu, on se rend compte qu'il nous proposait en fait de nous déposer à la ville de Studenci, ce qui nous aurait rapprochés des cascades!
Le plan est de prendre un pont marqué sur la carte achetée sur Internet. Bon après quelques recherches il s'avère que le fameux pont n'existe plus... il ne nous reste qu'à faire du stop en barque pour traverser la rivière dont le courant est trop fort pour traverser à la nage avec nos sacs!
Les chutes de Kravica sont bien belles dans un environnement bien boisé! On ne sait toujours pas ou dormir ce soir, mais c'est ça qui est rigolo: une sensation de liberté sans contrainte. On refait du stop et des jeunes Croates nous prennent. Ils roulent juste pour passer le temps et veulent bien nous déposer où on veut. On leur demande alors Medulgorje! En discutant avec ces jeunes Croates (~20 ans), ils nous expliquent que leur nationalité de Bosnien ne les empêche pas de vouloir vivre en Croatie où l'économie est bien meilleure...
Jour 2: Blagaj - Mostar
Jour 3: Jablanica - Konjic
Jour 4: Sarajevo
Jour 5: Tjentiste - Parc National de Sutjeska
Jour 6: Trebinje
Jour 7: Dubrovnik
Jour 8: Makarska - Massif de Biokovo
Jour 9: Split
Jour 10: Sibenik - Park National de Krka
Jour 11: Zadar et retour en France