lavraievie!

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Alpinisme


2017 - Alpinisme


L'année alpine va être riche cette année avec plein de projets en tête et des compagnons de cordée au top :D

 

La saison de ski de rando s'achève plus ou moins avec la Pierra Menta (mi-Mars). Une entorse à la cheville début Avril (en courant le trail de la Sainte Victoire) me pousse à revoir le programme des mois d'Avril et Mai: l'accent est mis sur le vélo pour faire de la rééducation (en particulier une traversée de Ajaccion à Bastia en vélo de route et en autonomie :D). La motivation est là pour pouvoir utiliser la cheville en montagne au mois de Juin! Vélo, exercices sur plateau incliné, pointes... en suivant les conseils de quelques connaissances je fais la rééducation tout seul.

 

Photo: Calanques de Piana pendant la traversée d'Ajaccio à Bastia. La cheville se rééduque :D

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Brec de Chambeyron (3389m) - 13/05/2017

Mathias et Eric sont motivés pour faire une sortie "couloir" au Brec de Chambeyron. Il a neigé 10 jours auparavent et tout a bien purgé. Le 12 Mai une chute de neige revient blanchir les sommets et on se pointe à Fouillousse le 12 Mai au soir après le travail. On gare la voiture et les conditions sont géniales: il fait sombre et il pleut! Une belle aventure en perspective! Les frontales sont à portée de main, les skis sont sur le sac et ... le parapluie à la main (c'est pas tous les jours!). Heureusement on connait déjà la montée et on trouve le refuge (non gardé, donc non-illuminé) sans trop de difficulté malgré la nuit et la neige qui tombe! Le lendemain la météo prévue est: beau temps! Yeehah!

 

Le lendemain on part assez tôt pour être de retour avant les chaleurs de la journée qui feront sûrement purger quelques pentes. On monte par le couloir Nord (en rouge sur la photo) et on redescend par le couloir Bujon (en vert), après un rappel de 30m dans la voie Normale.

 

Photo: Topo couloir Nord (vert) et Couloir Bujon (rouge) du Brec (vue depuis l'Aiguille de Chambeyron le 1507/2016)

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Photo: La montée dans le couloir Nord du Brec de Chambeyron.

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Photo: Vue du sommet du Brec de Chambeyron (3389m)

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Aiguille Verte (4122m) & Mont Blanc (4810m): 25-28/05/2017

Au retour de la Corse (le mardi matin) il fallait travailler, mais jeudi c'est férié (vive l'Ascension). Donc à peine rentré à l'appart je range lé vélo pour sortir les skis et les piolets. Et oui, pour ce grand week-end on va rejoindre Gaël avec un beau programme: l'Aiguille Verte et le Mont Blanc :D

FX, Denis et moi covoiturons pour aller à Combloux on l'on rencontre Emilie. On a une belle équipe :)

Jeudi nous faisons deux équipes: Denis et FX montent au refuge du couvercle en prenant la benne du Montenvers pendant que Gaël, Emilie et moi faisons tout à pied avec des bons gros sacs sur le dos (et oui faut monter skis, chaussures, piolets...).

Denis est un peu malade et redescendra le lendemain. Emilie qui a déjà fait un bonus en montant au refuge du Couvercle (2698m) nous attendra sur place pendant que nous irons faire l'Aiguille Verte avec Gael et FX.

 

  • Aiguille Verte (4122m) par le Couloir Whymper

Réveil à minuit au refuge du couvercle pour un petit déjeuner (on se demande pouquoi on s'est couchés et pourquoi on mange à nouveau si peu de temps après le diner...). On arrive au sommet à 6h20 avec FX et Gaël. Magnifique sommet et course splendide. Un dicton chamoniard dit "A la Verte on devient Alpiniste!" c'est chose faite pour nous :D

La descente est laborieuse avec une corde double de 50m... il vaut mieux une corde de 60m. Bref on tire au moins 16 rappels pour descendre, et il ne faut pas trainer puisque le couloir exposé Sud-Est prend le Soleil tôt le matin, et il ne vaut mieux pas être dedans si ça purge!

 

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  • Descente:

Bon et ben comme nos mamans nous ont donnés des jambes on les utilise pour descendre sans utiliser les remontées mécaniques^^

Une idée était de rester dormir au Couvercle pour remonter la Mer de Glace jusqu'aux Cosmiques le lendemain, mais les conditions ont fait que nous sommes tous redescendus nous reposer dans la vallée!

 

  • Mont Blanc (4810m) par les Trois Monts (4h30)

Après une bonne nuit au mazeau de Gaël, nous prenons ...aïe... le téléphérique de l'Aiguille du midi (3842m). [oui ça fait mal au mental de se poser dans une remontée mécanique...]. Réveil à 3h pour un petit déjeuner. A 5h15 nous sommes au Mont Blanc du Tacul (4228m), à 6h30 au Mont Maudit (4465m) et 8h30 au sommet du Mont Blanc. A noter que le Mont Maudit était dans des conditions exceptionnelles: pas un bout de glace!!!

 

Photo: Lever du Soleil depuis le Mont Maudit.

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Photo: Une belle équipe au sommet.

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Photo: Itinéraire de descente en face Nord du Mont Blanc. Les cuisses brulent mais on ne s'arrête pas sous les séracs :)

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Pelvoux (3943m): 10/06/2017

On se retrouve le vendredi soir (20h30 bien sonnée) avec la binôme de cordée au parking d'Ailefroide. Direction le refuge du Pelvoux (2704m)!! Bon comme on est quand même au mois de Juin et qu'on veut éviter la soupasse à la descente on décolle à 2h30 du refuge! La nuit a été courte puisqu'on est arrivés à 23h... La neige est bien dure et la montée est efficace :D On trouve la neige à peine vers 2900m. On est au sommet pour le lever du Soleil à 6h00 :D

 

On entame alors la descente sur le glacier des violettes. Les rappels de 30m sont trouvés rapidement sans chercher :) Voilà, il nous reste maintenant à trouver la vire d'Ailefroide. Le chemin est bien tracé, et si l'on suit naturellement les traces... et ben on se plante! Au bout d'un moment les traces se perdent et on se trouve au dessus de falaises... ah! La binôme commence à accuser un peu le coup de la longueur de la course alors je fais du repérage avant de revenir lui indiquer le chemin. Nous retombons finalement sur la vire qui n'en finit plus! Nous mettons plus de 2h à descendre la vire!!! 

 

On peut vite se trouver dans des endroits exposés si on se trompe de "sente", alors le lendemain je décide de faire une montée éclair pour cairner l'endroit où nous nous sommes trompés. En montant léger, je fais l'aller-retour de la Vire d'Ailefroide en moins d'une heure.... 

 

Le piège de la vire d'Ailefroide est au début, quand on est encore dans les arbustes: à un moment le "faux" chemin descend raide, alors que le "vrai" chemin reste de niveau (voir monte de 1m) sur un rocher (et on ne voit donc pas de trace)!

 

Photo: le Glacier des Violettes.

 

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Pointe Louise (3668m) et Barre des Ecrins (4102m): 17-18/06/2017

L'année dernière nous étions monté dans les Ecrins avec Jeroen, le plus Belge des Américains (sans blague!), c'était alors le Fourth of July :) On avait prévu une belle initiation à l'alpinisme pour Jeroen (ben oui, on vient pas tous les jours en France!): les Agneaux le premier jour et le second jour on a commencé par un but dans le couloir de Barre Noir (rimaye trop large...) pour ensuite aller à Roche Faurio. Deux jours, deux ascensions.

Avec Bruno, on voulait quand même prendre notre revanche sur ce beau couloir de Barre Noire, qui est en plus l'itinéraire le plus "safe" pour aller à la Barre des Ecrins (la montée n'est pas exposée aux chutes de séracs).

 

Le premier jour nous partons du fameux Pré de Mme Carle (1874m) pour aller faire la Pointe Louise (3668m) par l'Arête Sud-Est. On a été plutôt rapide puisqu'on a divisé l'horaire de Camptocamp par 2... On se pose au sommet pour grignotter un morceau et pour repérer l'état du couloir. Il semble être en bonnes conditions! On redescend dans de la neige assez molle en direction du refuge des Ecrins (3170m). Alors que nous sommes à 5minutes du refuge et que 99.9% des difficultés sont passés Bruno se prend dans les crampons... et se met la Pointe dans le mollet :( Snif, Bruno est forfait pour la course du lendemain.

 

Pendant le repas je trouve des compagnons de cordée qui veulent bien de moi pour l'ascension de la Barre des Ecrins. D'après ce qu'ils racontent ils ont pas mal la caisse, donc ça ne devrait pas trainer en route. Le lendemain matin on se prépare sans pression et nous partons du refuge les derniers!!! Comme on est rapides à s'encorder une fois sur le glacier (on a juste fait la descente du refuge au glacier Blanc), on passe devant pas mal de monde. Ensuite je donne un bon rythme et nous rattrapons toutes les cordées au pied de la face Nord du Dôme en tête. On s'arrête un instant pour grignotter et un compagnon de cordée dit alors : "Ah ça y est, je prends ma première respiration!". Comme il ne faut pas trainer sous les séracs, je motive les compagnons à ne pas s'arêter avant de terminer le passage expo (ils sont quand même bien en jambes). Ca y est nous arrivons au pied de la rimaye. J'ouvre en posant deux broches pour arriver sur l'arête. Les deux amis arrivent en faisant: "Ouf, nous on n'avait pas de broche, et c'est raide là quand même!". Ils sont toujours motivés pour continuer et on se retrouve au seul sommet de plus de 4000m Français en dehors du massif du Mont Blanc: la Barre des Ecrins (4102m).

 

Au sommet une cordée avec un guide nous rejoint. Le client nous fait une remarque: "Ce n'est pas prudent de faire de la haute montagne sans guide...". Je ne suis pas du même avis. Le tout est de se faire plaisir, et de savoir faire demi tour quand la technique, le physique ou le mental ne sont pas au niveau. A la descente nous allons tirer un rappel de 10m environ à la brèche Lory.

 

Photo: Le glacier des Violettes, le Pelvoux, le Pic sans Nom, et les Ailefroides avec son glacier suspendu. Vue depuis le Lac (2438m) sous le refuge du Glacier Blanc.

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Photo: La croix au sommet de la Barre des Ecrins (4102m)

 



 

Dibona & Rouget (24-25/06/2017)

L'année dernière nous avions fait notre week-end grimpe en montagne dans les contreforts des Bans, cette année c'est le tour de l'Oisans! Gael, Paul, Marie-Maud et Laurent sont de la partie. Départ le samedi matin tôt de Salon de Provence, on arrive vers 9h30 au parking des Etages (1594m). Avec Gaël nous montons à bon rythme pour pouvoir faire la Dibona aujourd'hui. En arrivant au refuge du Soreiller (2719m), nous posons les crampons, piolets.... et réfléchissons à la voie à faire. Aller on part dans la Madier. Une superbe voie en Terrain d'Aventure, où il est facile de mettre les coinceurs! On se régale! Au sommet il suffit de tirer un petit rappel pour descendre la voie normale et ensuite finir à pied.

 

On se pose au refuge (pas très agréable la gardienne. L'organisation des dortoirs n'est pas géniale non plus puisque les dortoirs ne sont pas fait par horaire de réveil...) Le matin nous n'avons droit qu'à deux pauvres biscottes... heureusement on ne vient pas en montagne pour manger et qu'on a pris des vivres de course. Parce qu'aujourd'hui on va faire la voie Directe 1976 dans le Rouget. Une voie non équippée en 5c/6a (merci Gaël d'avoir fait le passage 6a en tête!). L'approche est assez longue: 450m de dénivelé pour atteindre une brèche (nous posons les crampons, piolets et batons), une traversée de glacier, et deux-trois rappels!! On s'équippe pour entamer la première longueur avant le lever de Soleil. La Directe 1976 est une magnifique voie pour sortir au sommet de la Tête du Rouget (3418m)!! La descente demande le sens de l'itinéraire. En effet il faut descendre pas mal avant de trouver le rappel!!!

 

Le soir nous redescendons dans le Sud après un bon week-end :D

 

Photo: L'aiguille de la Dibona.

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Calanques (08-09/07/2017) 

Nous avions prévue de faire la traversée des Arêtes de la Meije avec Eric, Paul et Pia mais la météo en montagne n'a pas voulu de nous alors nous nous vengeons dans le Sud: on traverse les Calanques en kayak de la Pointe Rouge à Port Miou, puis nous rentrons à pied. Il faisait au moins 20 milles degrés. Heureusement nous avions un dépôt d'eau! Environ 28km de kayak puis 35km et 2600mD+.... 

 

Ailefroide (14-17/07/2017)

Avec Paul et Gaël nous commençons à prendre des habitudes pour la semaine du 14 Juillet: en 2015 nous avons fait la traversée de la Corse par le GR20, en 2016 nous faisions de l'Alpinisme entre la Bérarde et l'Ubaye. Cette année ça sera dans les Ecrins! Et puis comme il y en a pas un pour rattraper les autres ça finit toujours par faire de belles grosses bambées!!

 

Jour 1: Montée au refuge du Pelvoux.

Nous nous retrouvons tous à Ailefroide et on commence à faire le point sur le matériel. Il faut tout prendre pour faire de l'esclade en terrain d'aventure (coinceurs, sangles, cordes, dégaines) et pour faire du glacier quelque peu crevassé (crampons, piolet, poulie, ...) et des vivres de course pour deux jours. Pour ces deux premiers jours nous aurons la compagnie de Marie-Maud, Emilie et Pia. Cette journée est tranquille avec au programme une simple montée au refuge du Pelvoux (2704m).

 

Jour 2: Traversée des Arêtes de Sialouze

C'est aujourd'hui que les activités commencent vraiment avec les Arêtes de Sialouze au programme. Le réveil est donné à 5h puisque la journée va être longue. La neige a bien fondue depuis mon passage un mois plus tôt et certains passages sont alors plus techniques puisqu'il faut grimper sur du rocher quand il suffisait de tirer droit dans la pente avec les crampons quand il y avait de la neige!

 

Arrivés au pied de l'arête on s'équipe, et nos deux cordées entament les difficultés (une cordée d'anciens et expérimentés, une cordée de jeunes en forme^^) Je commence par grimper en tête, Gaël et Emilie sont en flèche derrière. Le rocher est bon, et une fois arrivés au sommet (5h après le départ) nous faisons une petite pause pour grignotter. La course est encore longue (annoncée pour 5h) alors on ne tarde pas. Gaël prend la tête pour la deuxième partie. Etre leader use physiquement mais aussi mentalement: il faut sans arrêt se poser des questions sur l'itinéraire, l'assurance.... 

 

A la descente on retrouve le glacier, puis un bon repas le soir au refuge.

 

Photo: Les Arêtes de Sialouze (3576m) et le Pic sans Nom (3913m).

 

Photo: Gaël ouvre dans les Arêtes de Sialouze.


 

 

Jour 3: Traversée du Pelvoux

Ce matin on se lève encore de bonne heure mais pour une course beaucoup moins technique, bien que longue encore une fois. Direction le Pelvoux (3984m) en passant par le couloir Coolidge. La cordée déroule, et on arrive pour le lever du Soleil, sans personne aux environs. Ayant fait cette même course un mois plus tôt nous sommes sereins pour l'itinéraire. Le glacier a bien évolué et les crevasses bien apparentes! On trouve facilement la vire d'Ailefroide (et oui, c'est plus facile quand on sait ou elle est!) et on rejoint Gaël, Emilie et Mélanivelle au camping d'Ailefroide :)

Etant donné le programme du lendemain on part se coucher à 20h30... 

 

Photo: Lever de Soleil sur le Glacier des Violettes.

 

Jour 4: Pré de Mme Carle -> Pic des Agneaux -> Dômes de Monetiers -> Lac de l'Eychauda -> Ailefroide -> Pré de Mme Carle

Pour cette journée un peu "bourrin", nous avions prévu de faire deux équipes: Gaël, Mélanivelle et Emilie devaient partir faire les Agneaux (3664m). Paul et moi devions les accompagner jusqu'au sommet puis continuer en faisant la traversée des Dômes de Monetiers pendant que l'autre équipe revenait sur ses pas.

Résultat: le matin à 4h, Ailefroide est dans le brouillard et on perd la moitiée de l'équipe! Paul et moi nous relevons à 6h, le ciel s'est alors dégagé :) Nous partons au Pré de Mme Carle, les baskets au pied. Et là, on appuie sur les batons et sur les cuisses!!! A peine 55minutes plus tard nous faisons le plein d'eau au refuge du Glacier Blanc.

Au pied des Agneaux nous chaussons les "grosses" pour grimper, et on s'équipe des baudriers, friends et quelques sangles. Arrivés au sommet nous avons rattrapé la moitié des gens partis à 4h du Refuge du Glacier Blanc. Sauf que la journée est encore longue pour nous et on ne traine pas pour redescendre. On enchaine avec la traversée des Dômes de Monetiers puis avec la magnifique descente sur le lac de l'Eychauda: vue sur le lac et quelques glaçons, le glacier au dessus, les sommets au loin. Arrivés au parking, Paul qui s'est fait un peu mal au genou fait du stop, mais j'ai pour objectif de boucler la boucle... il reste encore entre 10 et 15km. La partie entre le parking de l'Eychauda et Ailefroide est sans intérêt par contre la montée au Pré de Mme Carle depuis Ailefroide est très sympa (sauf que là le niveau de glycémie commencait à être un peu bas!). Le prochain coup je prends le parapente pour descendre du Pic du Rif jsuqu'au parking de l'Eychauda!!!

De retour au camping on retrouve les amis qui sont partis courir du côté de Celse Nière. Le soir pendant le repas nous hésitons entre deux plans: une montée aller-retour à l'Ailefroide Orientale ou une grande voie en grimpe... finalement ça sera grimpe tous les 5. Autant dire que ce soir là, il n'y a eu aucun problème pour trouver le sommeil. 

 

Jour 5: Escalade à la Poire d'Ailefroide

Une belle grande voie et deux cordées: Emilie et Gaël pour la première, Paul Mélanivelle et moi pour la seconde. Ca fait du bien de laisser les jambes et le cardio se reposer un peu... et d'avoir pu faire une grasse mat' jusqu'à au moins 7h^^

 

Ailefroide orientale (22-23/07/2017)

Mélanivelle voulait faire une sortie montagne en mode bivouac. Ca tombe bien on a un bon créneau pour aller du côté de l'Ailefroide Orientale. Nous faisons les sacs: matériel de glacier (crampons, piolets, broche...), mais aussi matériel de bivoauc (tente, sac de couchage, matelas...) et de la bouffe pour deux jours.

Le premier jour le but est de poser le bivouac le plus haut possible: ça économisera la journée du lendemain. Et puis ça permettra de se lever un peu plus tard^^ Nous posons finalement le bivouac à 3000m, en dessous du Glacier du Coup de Sabre. C'était vraiment un super spot de bivouac: nous avions de l'eau toute fraiche du glacier, et puis nous avions passé la partie qui peut poser des problèmes d'itinéraire lors de la montée de nuit. 

Le soir on se couche dans la tente, avec une vue grandiose sur le Glacier du Sélé et sur la Pointe de Celse Nière (3429m). Mélanivelle met le paquet: elle sort la doudoune, le bonnet, plonge dans le Valandre ShockingBlue (confort à -11°), met la couverture de survie... bon après vingt minutes, elle trouve quand même que ça faisait beaucoup :) 

Le lendemain matin, on se réveille à 5h pour terminer l'ascension et en laissant le matériel de bivouac et la nourriture à la tente. Nous avons droit à un superbe lever de Soleil sur une mer de nuages dans le vallon du Sélé. Arrivés au sommet, nous profitons de la belle vue sur les environs avant d'entamer la descente, de ranger la tente, de boire une petite bière à Ailefroide, puis de ressortir la tente dans les gorges de la Méouge :) Le lundi, ma compagnonne de cordée retourne bosser à Marseille alors que je pars m'initier au parapente à Mévouillon dans les Baronnies!!!

 

Photo: un chamois vers 3500m à l'Ailefroide Orientale.

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Acclimatation (30/07-01/08/2017)

Le Papa avait pris deux buts au Mont Blanc il y a quelques années... cette année nous voulions y aller tous les deux! Le Mont Blanc (par la voie normale, les Trois Monts et par les Grands Mulets) n'est pas une course difficile techniquement. L'itinéraire est évident, c'est donc l'altitude qui peut poser des problèmes pendant la course. Ce qui en fait le danger en revanche c'est: 1/ Le monde au dessus qui peut faire débouler des pierres, 2/ Le mauvais rocher dans le couloir du Goûter.

Pour minimiser les risques, il faut donc:

1/ Etre rapide (pour minimiser le temps d'exposition dans les zones dangereuses)

2/ Etre bien acclimaté (pour ne pas subir le mal de l'altitude et pouvoir continuer d'être rapide même à plus de 4000m)

3/ Bien connaitre ses compagnons de cordée (pour gérer le rythme)

 

Entre père et fils nous avions fait de belles bambées pour s'entrainer physiquement. En particulier une sortie trail + vélo de route au Mont Ventoux m'a rassuré sur le fait qu'on pouvait avaler plus de 3000m dans la journée sans problème. Puis quelques jours avant le créneau du Mont Blanc nous avons fait un peu d'acclimatation:

Jour 1: Montée au Mont Brequin (3131m)

Jour 2: repos

Jour 3:  Je monte le Télégraphe puis le Galivier à vélo avant de retrouver mon père à Planc Lachat (1962m). Nous mettons alors dans le sac les affaires de bivouac et on met le cap sur la Pointe des Cerces (3098m). Comme on a bien fait les bulldozers on a droit de dormir à plat^^

Jour 4: en redescendant de la Pointe des Cerces, on se dit que le Grand Galibier n'est pas si loin. On fait donc un aller-retour sur ce sommet à 3228m!

Après 4 jours à crapahuter entre 2000m et 3200m, l'EPO s'est mis en route dans notre sang pour produire les fameux globules rouges qui nous aiderons bien en haute altitude :)

 

Photo: Bivouac d'acclimatation à la Pointe des Cerces.

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Photo: Les Aiguilles d'Arves depuis la pointe des Cerces.

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Mont Blanc (4810m): 03-04/08/2017

La météo (meteoblue) annonce un peu de vent pour les deux jours qui viennent, mais la météo locale annonce un bon créneau. Après concertation nous décidons de tenter le Mont Blanc avec Emilie, Gaël mon père et moi. Nous nous rejoingnons chez Gaël avant de partir prendre le petit train qui motne au jusqu'au refuge du Nid d'Aigle.

 

Nous sommes sûrement la cordée la plus forte pour l'ascension du Mont Blanc ce jour là:

1/ Gaël et moi connaissons bien l'itinéraire puisque nous avons déjà fait l'ascension deux fois chacun (dont une fois chacun par cet itinéraire de la voie normale)

2/ Nous sommes tous très bien acclimatés

3/ Nous sommes tous physiquement très en forme

4/ Nous avons tous techniquement de la marge 

 

Nous posons la tente au pied de couloir du Goûter. Nous entendons des chutes de pierre dans le couloir pendant le début de la nuit, mais elles s'arrêtent ensuite. Le matin nous décidons d'y aller, on se lève à 1h du matin pour éviter d'avoir du monde devant nous. On arrive alors les premiers au refuge du Goûter où nous nous arrêtons pour prendre manger un bout au chaud. Nous repartons ensuite en direction du toit de l'Europe. Il fait froid et on fait une pause dans le Refuge Vallot pour se réchauffer. Emilie qui a le syndrome de Raynaud a bien froid, et vers 4500m nous nous arrêtons: avec Gaël nous décidons de faire deux cordées: Emilie et lui descendent se mettre au chaud dans le refuge du Goûter pendant que nous finissons l'ascension entre père et fils. Notre acclimatation porte ses fruits puisque nous filons à bonne allure, on rattrape même bon nombre de cordées parties en même temps mais 600m plus haut! On retrouve Gaël et Emilie au refuge qui ont repris des forces et de la chaleur :) La suite de la descente s'est passée trop rapidement. Il y a des choses qui nous échappent et que nous ne pouvons malheureusement pas contrôler.

:(

 

Photo: Un nuage lenticulaire témoigne du vent qui souffle en altitude.

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La Meije (3983m): 19-20/08/2017

Alors cette sortie là, c'est LA sortie de l'année. Tout a commencé quand Eric a dit "Bon, maintenant que Gome est parti en Corée, il n'y a plus personne pour nous emmener faire la traversée de la Meije!". Je lui ai alors répondu "Ben si tu veux on la fait ensemble cette traversée, je connais l'itinéraire!!". Ce jour là Eric a eu la pression dans les jambes et s'est concocté un sérieux plan d'entrainement: course à pied 3 matins par semaine, grimpe une à deux fois par semaine et puis de l'acclimatation au mois de Juin/Juillet. Tout est pesé de manière à optimiser le poids des sacs. Entre toute la quincaillerie, les cordes, les vivres de course, le matériel de bivouac... nous avons des sacs de 16kg et 18kg. 

 

La plan de base était de répéter ce que nous avions fait l'année précédente avec Gaël: monter bivouaquer au Grand Pic de la Meije (3983m) le premier jour, puis de faire la traversée le lendemain. Le vent en a voulu autrement...

 

Photo: Une fenêtre de brouillard s'ouvre pour nous laisser voir l'Objectif!

 

Départ le vendredi soir après le boulot pour dormir dans le Jumpy à la Bérarde (1700m). Nous décollons le samedi matin à 6h30 de la Bérarde. Nous n'avons pas la pression, puisque nous estimons entre 15h30 et 16h30 notre arrivée au sommet, ce qui nous laisse de la marge pour poser le bivouac. Nous passons au refuge du Promontoire (3082m) à 9h30. On s'arrête pour dire bonjour au Gardien et le remercier d'avoir donné la météo et les conditions la veille. Il nous dit alors que la météo a changé et qu'un vent de 80km/h est attendu au sommet cette nuit.... oulala... passer une nuit à 3983m avec un vent de 80km/h, ce n'est pas une bonne idée. Freddie nous suggère d'enchainer toute la traversée... ce qui rajoute 5 grosses heures de course. On ne réfléchit pas longtemps, Eric et moi sommes bien entrainés, nous avons les ressources suffisantes pour faire la course et on ne perd pas une minute pour commencer les 900m d'escalade pour arriver au Grand Pic de la Meije (3983m). Nous faisons tout en corde tendue mais en faisant extrêmement attention à toujours avoir au moins un ou deux points de protection entre nous. 

 

On sort au sommet à 15h30 :D Parfait pour le timing que nous avions prévu.... sauf qu'il nous reste la deuxième partie de la course (initiallement prévue pour le lendemain!). On tire les trois rappels, puis on se régale dans le couloir Zsigmondy (une belle goulotte orientée Nord avec une ambiance de folie). A la sortie de ce couloir on arrive sur l'arête: plein gaz! (600m côté Sud). Pour cette traversée des arêtes on doit faire quelques rappels... il faut bien rester concentrer malgré l'altitude et la durée de la course! Nous arrivons au Doigt de Dieu (3973m) à 20h30. Nous profitons alors d'un spectacle que peu de personne ont l'occasion de voir: le coucher de Soleil depuis le Doigt de Dieu. On ne perd pas une minute pour chercher les rappels tant qu'il fait encore jour! Grâce à la corde de 60m nous n'avons que deux rappels à tirer! 

 

Nous allumons la frontale en arrivant sur le Glacier de l'Homme bien crevassé! Et voilà que nous arrivons au refuge de l'Aigle (3450m) pour passer la nuit! Et nous buvons bien sûr une bonne bière à cette magnifique traversée (en la présence de Bruno! surprise!!).

 

Le lendemain on se lève en même temps que le gros de la troupe à 5h du matin. On s'arrête à 8h du matin à la descente pour se faire un petit déjeuner. Nous sortons alors le JetBoil (ben oui, on l'a quand même pas monté pour rien!!). A Villar d'Arêne nous levons le pouce pour rentrer à la Bérarde (vers midi). Enfin, nous rentrons dans le Sud avec de sacrées images dans la tête!!!

 

Merci Eric pour cette belle bambée! Celle là, je vais m'en souvenir un bon moment :D

 

Nota: la majorité des gens fait la traversée en trois jours. Jour 1: Montée au refuge du Promontoire (annoncé pour 5h environ). Jour 2: lever vers 4h du matin pour monter au Grand Pic et faire la traversée jusqu'au refuge de l'Aigle. Jour 3: descente sur Villar D'Arêne. 

 

Photo: Au Grand Pic de la Meije (3983m) avec la Vierge.

 

Photo: Vue sur les Arêtes de la Meige et son Doigt de Dieu (3973m)

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Photo: Eric arrive au Doigt de Dieu 13h30 après le départ de la Bérarde. 

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Olan (3564m): 02-03/09/2017

Mélanivelle est attirée par la montagne et aimerait bien faire une course d'alpinisme. Et puis ça serait un hommage à note Mimie... 

La saison alpine commence à toucher à sa fin avec les journées qui raccourcissent, les températures qui baissent et les précipitations qui commencent à devenir plus fréquentes. Mais ce week-end nous avons a priori un créneau météo pour monter faire une initiation à l'alpinisme sur une course que je connais déjà et dans un niveau de difficulté que notre cordée peut aborder sereinement. Direction la Chapelle en Valgaudemar pour aller dire bonjour à l'Olan!!!

Nous montons dans le brouillard qui, selon la météo doit se dissiper dans la nuit pour laisser place à un beau ciel bleu :D

 

Nous montons la tente au plus haut (vers 2800m) sur un replat. On vient juste de se mettre dans la tente que nous entendons un petit "tic, tic tic": des flocons tombent!!! Les oies qui garnissent nos sacs de couchage nous rendent encore un bon service :D Le lendemain matin, le ciel est de toute beauté et nous avons une belle pensée pour Emilie. On se rend alors compte qu'il a plus neigé que prévu... tant pis on s'arrête sur le glacier faire un moufflage d'entrainement avant de redescendre. Je redescends vite fait au refuge de l'Olan (2344m) prévenir la gardienne que nous avons fait demi tour et qu' (il ne faut pas qu'ele s'inquiète de ne pas nous voir redescendre...) et qu'on fait une boucle en randonnée: Pas de l'Olan (2683m), Col des Colombes et Col des Clochettes (2183m).

 

Nous avons bien promené les sacs et le matériel d'alpinisme :D L'initiation à l'alpinisme attendra la saison prochaine, en tout cas on a bien profité de ce week-end pour faire prendre le bon air de la montagne.

 

Photo: Couleurs à l'aurore depuis le glacier de l'Olan.


 Photo: La neige nous acceuille pour le bivouac au pied de l'Olan.

 

 


17/12/2017
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